Et quand dans la fougue de ce corps à corps, il passe son bras autour de mes épaules et m’embrasse à n’en plus finir, comme assoiffé de moi, je sens toute la chaleur de son corps, toute la puissance de sa passion, toute l’immensité de son envie, toute l’étendue de son plaisir envahir mon être par chacun des pores de ma peau et infiltrer la plus infime des plus infimes parties de mon corps, de mon esprit.
Et là, tout éclate et m’entraîne inexorablement dans ce moment fatal où mon âme aussi bien que mon corps se déshabille de tout repère terrestre pour se perdre dans l’intensité de cette fracture du temps, où plus rien n’a de sens que le tumulte des sensations bouillonnant au plus profond de ma chair.
Je me laisse happer par cet incroyable instant où tout bascule dans un tout, dans un rien.
Je ne suis plus.
Je ne suis plus rien. Rien d’autre que cette décharge électrique qui me déconnecte du réel, du palpable.
Je ne suis plus rien. Rien d’autre que cette incommensurable perte de contrôle et de repère.
Je ne suis plus rien. Rien d’autre que cet abandon de moi qui me coupe le souffle.
Je ne suis plus rien. Rien d’autre que cette tornade qui dévaste mon corps à m’en donner le vertige.
Je ne suis plus rien. Rien d’autre que mes mains qui s’agrippent à lui parce que si je ne le faisais pas, j’ai l’impression que je pourrais disparaître sous l’effet si puissant de cette extraordinaire sensation.
Et puis j’entends sa voix. Ses mots qui viennent se perdre sur mes lèvres qu’il effleure, sont des caresses qui me ramènent à lui.
Et je sens la chaleur de ses mains qui entourent mon visage me redonnant un point de repère identifiable.
Et ses yeux, témoins de mon voyage sur le rivage de l’incontrôlable, fixent l’instant où son désir ancré en ma chair reprend possession de mon corps.
MamzelleMelly…puissamment possédée !